La bancarisation ( et même la multibancarisation ) s’est développée en France, passant de 20% en 1967 à près de 99% en 2007. L’envers de la médaille, c’est l’exclusion bancaire qui touche aujourd’hui plus de cinq millions de personnes. De l’exclusion bancaire à l’exclusion sociale il n’y a qu’un pas … Ce phénomène est gravement dommageable aux exclus bancaires, à la société toute entière dont … les banques elles-mêmes. Développant une éthique de responsabilité, elles ont les moyens et l’intérêt pour lutter contre ce véritable fléau social et économique. Parmi les moyens, il y a le rachat de crédits.
La bancarisation de la société française
Les banques de dépôt gèrent grâce à plus de 40.000 agences bancaires ( dont 12 .700 guichets de la Banque Postale ) et plus de 48.000 DAB/GAB ( automates multifonctions ) les comptes de près de 99% des ménages français qui recourent quasi quotidiennement aux services bancaires. En 1967, le taux de bancarisation n’était que de 20%.
Alors que les modes de vie des français évoluaient, l’offre de services bancaires s’est adaptée, multipliée et diversifiée en même temps qu’elle se complexifiait.
Selon une enquête Ifop de juillet 2007, 80% des français ont une bonne image de leur banque.
Les banques sont donc en première ligne face à la montée de l’exclusion bancaire qui touche actuellement au moins cinq millions de personnes en France.
De l’exclusion bancaire à l’exclusion sociale
L’exclusion bancaire est la situation dans laquelle se trouve une personne qui rencontre des difficultés d’accès aux services bancaires ou dans l’utilisation de moyens de paiement. Si l’ouverture ou la conservation d’un compte de dépôt ne pose pas de véritable problème aux exclus bancaires, il se voient souvent refuser l’accès au crédit et restreindre ou interdire l’utilisation des moyens de paiement habituels que sont le chèque et la carte de paiement. Il en découle, au mieux, un déficit relationnel avec l’ agence bancaire et, au pire, des relations négatives voire conflictuelles qui empoisonnent la vie des protagonistes.
L’une des premières causes de l’exclusion bancaire est le malendettement, voire le surendettement au sens légal du terme, qui engendre des découverts, des frais d’intervention et des rejets de prélèvements ou de chèques et, in fine, des inscriptions sur le FCC et le FICP. Mais au delà , ceux qui en sont victimes voient leur vie personnelle, familiale et professionnelle affectée. Le surendettement est l’antichambre de l’exclusion. C’est une véritable violence sociale qui affecte gravement la vie des plus pauvres ou des plus inconscients et nuit au bon fonctionnement de la banque.
L’approche éthique, le développement durable et l’image institutionnelle
Ces clients fragiles sont néanmoins des clients potentiellement bons pour peu qu’une approche différenciée et éthique leur soit dévolue afin de déceler précocement leurs difficultés et que des mesures spécifiques d’accompagnement soient mises en place pour les traiter efficacement. Ils pourront ainsi rebondir financièrement et socialement dans leur propre intérêt bien entendu, mais également dans celui de la banque et de la société toute entière.
En agissant de la sorte la banque fidélisera ces clients qui, de par leur satisfaction, lui feront, dans leur entourage, la meilleure publicité qui soit : le bouche à oreille ; ce qui, en tout état de cause lui reviendra moins cher que de conquérir de nouveaux clients.
Cette action éthique et responsable à long terme est une composante du développement durable et constitue un indéniable avantage concurrentiel. Cerise sur le gâteau, la banque valorisera son image institutionnelle dont on sait le rôle positif qu’elle joue tant elles dépensent en actions de sponsoring et de mécénat pour la soigner !
La société toute entière y gagnera car ces clients éviteront de tomber dans l’exclusion qui a un coût humain et social très lourd et redeviendront des acteurs économiques à part entière qui participeront à nouveau, par leur consommation, à la croissance du pays.
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